La première des choses à faire pour un maire, quand il souhaite faire des travaux d'aménagement de bourg, destinés à réduire la vitesse pour plus de sécurité dans sa commune, n'est elle pas de se donner les moyens de connaître avant tout les axes les plus dangereux? Ne doit-il pas d'abord présenter des éléments de nature à justifier ces travaux ? Ne doit-il pas faire voter son conseil municipal sur un projet précis surtout pour un projet d'une telle ampleur, engageant plusieurs centaines de milliers d'euros de la collectivité?
Hé bien, non, une fois de plus, Chassors se distingue.
Et je sais de quoi je parle. La sécurité est un sujet qui me tient à coeur et "les travaux d'aménagement du bourg de Luchac" c'est moi qui les ai défendus depuis le début, et je certifie qu'ils portaient bien, sans aucune ambiguité, lors des discussions en conseil, sur la route de Sigogne et non sur la route de Cognac.
C'est moi-même qui ai demandé la réalisation d'une étude par un bureau d'architecte lors de la réunion du 25 février 2010 sur les orientations budgétaires (voir procès verbal). Il a toujours été question de l'aménagement de la route de Sigogne, Mme le Maire ayant elle même déclaré qu'il était logique de continuer l'aménagement commencé sur cet axe il y a quelques années.
Or, Mme le Maire, avec le soutien de sa garde rapprochée, a décidé de faire faire l'étude non pas sur la route de Sigogne mais sur la route de Cognac, uniquement dans le but d'aller contre le projet que je défendais, avec raison. Elle a joué sur les mots, utilisant "aménagement de la traversée du bourg de Luchac" pour faire accepter un projet qui n'a jamais été débattu réellement en conseil.
Pour ma part, je considère avoir été trompée. Tout comme plusieurs conseillers l'ont été, mais ont choisi de se taire ...
Le compte rendu de la réunion du 7 avril 2010 indique la signature d'une convention avec la communauté de communes pour la maîtrise d'ouvrage délégué pour les gros projets et non pour des travaux route de Cognac.
La délibération produite par Mme le Maire précise "aménagement de la traversée de Luchac" sans aucune précision sur la route de Cognac.
Dans son courrier du 10 novembre 2010, le Président du Conseil Général invitait Mme le Maire à étendre son périmètre d'étude à l'entrée nord (soit route de Sigogne), là où se situent les problèmes évoqués par les signataires de la pétition. Il n'a pas été entendu et Mme le Maire a maintenu son projet.
Par ailleurs, si seule la sécurité a été retenue pour justifier cet aménagement de bourg (ce que déclare Mme le Maire à plusieurs reprises dans différents documents) il aurait été opportun de sa part de faire procéder, avant toute décision, à des analyses de vitesse sur sa commune afin de savoir où il était prioritaire de sécuriser la traversée du village. Un maire responsable l'aurait fait.
Or, les comptages de véhicules et vitesses n'ont été réalisés qu'à la mi-novembre 2010 suite à la pétition que j'avais transmise au Préfet et au Président du Conseil Général le 11 octobre 2010.
Je vous invite à lire l'historique de l'affaire dans la rubrique "SECURITE ROUTIERE".
Ces fameux comptages, que j'ai eu tant de mal à obtenir!
Mais avec de la persévérance j'y suis arrivée, après plus de deux ans de démarches tant auprès du maire (qui disait ne pas les avoir) que des services du Conseil Général (qui me renvoyaient vers Mme le maire qui était censée les avoir puis craignaient de la contrarier en me les communiquant...). Il aura fallu que je les menace de saisir la CADA (Commission d'accès aux documents administratifs) pour qu'enfin ils me les envoient.
Et quand on les regarde de près ces comptages, on comprend mieux pourquoi il était gênant de me les communiquer.
Car, bien évidemment, c'est la route de Sigogne (et non la route de Cognac) qui s'avère être de loin la plus dangereuse et c'est sur cette route que les travaux d'aménagement auraient du être réalisés en priorité. C'est d'ailleurs ce qui avait été décidé depuis des mois lors de différentes réunions de conseil.
Mais accepter de faire ces travaux route de Sigogne aurait été me donner raison, et ça, Mme le Maire ne le voulait pas. Quitte à faire n'importe quoi, mais surtout pas faire ce que je demandais. On voit où se situe l'intérêt général pour notre maire.
Tous les documents en ma possession me permettent d'affirmer que Mme le Maire a engagé l'argent des administrés dans une opération qui n'était pas prioritaire sur le plan de la sécurité: d'une part il n'est pas démontré que les excès de vitesse sont nombreux route de Cognac, d'autre part, le problème de la dangerosité de la RD15 route de Sigogne ne sera pas résolu.
Je vous laisse juge des choix de Mme le Maire et du comportement de ceux qui lui ont donné raison en ne réagissant pas. Ils sont autant responsables.
Mais, encore une fois, que les riverains de la route de Cognac ne s'y méprennent pas. Je ne suis pas contre le principe des travaux en cours de réalisation route de Cognac (l'enfouissement des lignes est une nécessité dans tous les villages), mes propos visent principalement à dénoncer des décisions totalement irresponsables, anti-démocratiques et contraires aux engagements pris par la municipalité.
Écrire commentaire